J'ai finalement trouvé un compromis entre le tout silhouette et le tout structure bâton.

Après ce premier test, je me sens de taille à m'attaquer à des paysages qu'avant je n'aurais pas su comment rendre par le dessin. Avec quelques traits, l'arbre sort tout seul du papier.

C'est magique.

Pour la première fois, je me trouve à l'heure pour préparer une décoration de fête. Quinze jours avant, ça vaut le coup et en plus j'ai quelques jours pour ne faire que cela (ou presque).

En feuilletant mon livre de kirigami, je trouve des idées que je modifie.

La chauve-souris se transforme en ribambelle avec des croix.

Les fantômes se transforment en pieuvres/extra-terrestres japonais avec le petit nuage de Songoku qui fait aussi penser à la saison brumeuse et aux télu-télu-bōz qui appellent le beau temps.

Après découpage, le négatif des chauve-souris est devenu un décor de tombes penchées et de terrain accidenté.

Le négatif des fantômes ressemble pour sa part à des dents monstrueuses et voraces. Un négatif de plus et voici des ailes de papillons.

Après avoir proposé de mémoire un atelier kirigami dans une classe sur plusieurs séances et redécouvert les émerveillements procurés par la découpe et le pliage du papier, j'ai refeuilleté mon livre de kirigami à la recherche d'idées pour une ribambelle décorative pour Halloween.

En passant, j'ai trouvé une idée de carte postale «qui tient debout toute seule» en kirigami.

J'en ai fait une version rapide en blanc, j'imagine déjà en faire une autre avec les portes de la maison qui seraient ouvertes, et les volets aussi, en relief, et quelques collages de couleur ici et là pour donner de la vivacité à la structure.

On peut aussi dire que c'est un décor simple et facile à réaliser pour des jeux d'enfants, avec de petits personnages qui entrent et sortent des maisons ou se promènent sur une carte de village, avec le magasin de jouets et la boulangerie, le parc et...

Celle-ci est un cadeau, une «tégami» en japonais, un morceau de papier décoré ou écrit à la main que l'on offre en signe d'affection.

Grâce à un remplacement en carte blanche pour les arts, j'ai eu l'occasion de reprendre mes activités autour du papier sans aucune mauvaise conscience professionnelle. Après le tsunami intellectuel et physique de la formation que je reprends en même temps que je travaille cette année, cela fait grand bien.

J'ai donc travaillé entre autres le dessin en perspective avec un seul point de fuite. La plupart des enfants a eu envie d'écrire son prénom en 3D et j'ai relevé le défi de la version japonaise.

Les enfants m'ont aussi demandé comment faire avec plusieurs points de fuite, réponse que j'avais complètement oubliée alors. J'ai relevé le défi une fois à la maison, avec trois points de fuite et sans remettre le nez dans mes documents. せいこう！=D