J'ai enfin compris ce qu'étaient ces petits bourgeons au creux des feuilles. Je me demandais pourquoi on voyait des bourgeons qui germaient et d'autres qui ne germaient pas. Ce sont les bourgeons des branches qui germeront (ou avorteront) l'année suivante.

Quand ils germent, que leur branche sort, on voit souvent à leur base les écailles du bourgeon qui restent.

C'est comme cela que l'on peut compter les années.

À partir de la dernière feuille, si je remonte jusqu'à la première écaille de bourgeon, j'ai le rameau de l'année. En passant cette écaille en remontant vers la base, je passe sur le rameau de l'année précédente et ainsi de suite.

J'ai refait un dessin rapide de l'illustration du livre (ref. ici). Dessiner et légender aide bien à comprendre. C'est joli à voir, agréable à faire et efficace. Bonheur! Courir aussi aide beaucoup, même courir juste un peu, c'est comme un estomac pour le cerveau, ça permet de digérer ce que l'on a «ingéré mentalement» et d'en faire une partie lumineuse et constructive de soi.

J'ai augmenté mon vocabulaire avec les mots

-cormophyte / cormus
-thallophyte
-rameau
-rameau secondaire
-ramification (secondaire)
-bourgeon axillaire
-bourgeon terminal
-tige (principale) (une tige est un axe portant ou ayant porté des feuilles)
-ligneux / herbacé
-annuel / vivace
-acaule
-inflorescence
-tubercule (qui est en fait l'extrémité d'une tige souterraine)
-bulbe (qui est en fait une tige)
-bourgeon floral
-plateau
-feuilles charnues
-rhizome (qui est en fait une tige)
-stolon
-départ d'inflorescence (ramification du rhizome du sceau de Salomon)
-écaille
-bourgeon sub-terminal
-monopodiale / sympodiale monochasiale / sympodiale dichasiale (à réviser et étymologiser)

et les personnages

-Hoocke (microsco

pe, 1655)
-Bernard de Palissy (à réviser)

J'ai survolé les mots

-carcophore, mycélium, thalle, lame, stipe, champignon, algue
-coiffe, poils absorbants, racine
-gymnosperme, angiosperme

Ce sont de nouvelles sonorités ou de nouveaux agencements de sonorités, dans des phrases nouvelles au sens inédit dans mes formulations. Je lis les descriptions botaniques comme on admire des œuvres d'art. Bientôt je saurai en faire autant, je pourrai décrire de façon harmonieuse et avec des détails succincts et éclairants la structure d'une plante. Je pourrai rendre hommage à la beauté végétale et communiquer avec mes pairs au sujet de mes chlorophylliennes trouvailles de promenades. Je pourrai voir et dessiner en sachant un peu plus ce que je vois et en comprenant un peu plus ce que je dessine.

Je savoure chaque instant de ce voyage naturaliste.