«C'est très joli, mais ce n'est pas pour moi!» me suis-je entendue dire il y a deux jours. Un défi lancé pour une traduction de modèle, une nuit blanche plus tard, et voilà! Mon premier Temari.

Mon premier, parce que cela m'a tellement amusée que je ne vais pas m'arrêter là. Plusieurs raisons à cela.

Première raison, je trouve que ça ressemble aux motifs de kimonos des poupées traditionnelles japonaises dont l'empilement d'épaisseurs dépasse l'imagination de l'habillement, avec une alternance de couleurs assortie à la saison. En le faisant, j'ai l'impression de tisser un petit morceau de Japon.

Deuxième raison, c'est facile. Je trouve cela plus facile que la dentelle à l'aiguille parce qu'il y a un support solide. On s'appuie sur une base qui résiste. On peut défaire et refaire, ça ne se voit pas.

Troisième raison, on peut faire ça à partir de choses inutiles. J'ai utilisé une vieille paire de chaussettes qui devait partir au rebut et un petit sac en plastique très fin, type recyclable compostable, un reste de laine.

Quatrième raison, les variations de l'intérieur sont infinies. Un grelot, une épice, un peu d'huile essentielle... les variations de motifs aussi et laissent place à toute une imagination géométrique délicieuse.

Cinquième raison, la technique peut se sophistiquer et je pense qu'on peut se perfectionner à chaque ouvrage tout en constatant ses progrès.

Voilà comment ça s'est passé pour moi, lors de cette première expérience:

J'ai commencé avec ce modèle, présenté en japonais mais avec des vidéos pas à pas. J'ai fait mon temari avant de regarder les vidéos, en réfléchissant avec trois photos et deux indications.

Je suis partie un peu trop loin du centre pour mon premier côté (ci-dessus). Je me suis rendue compte après que même en piquant au sommet, la broderie s'étire sur le côté et laisse apparaître les fils de construction.

Je pensais au départ que le matériau qui recouvrait la balle serait entièrement décoré, mais il reste apparent par parties et fait partie de l'œuvre au même titre que les parties des fils de constructions qui restent apparents et la broderie en elle-même.

Il reste  encore des espaces entre mes pétales, mais je pense qu'on voit déjà un progrès entre cette photo et la première en haut de l'article. C'est très amusant d'essayer et de voir comme les fils se posent les uns à côté des autres et dessinent ou colorient l'objet sur lequel on les pose.

Je pense aussi qu'il est plus facile d'utiliser une balle faite maison plutôt que du polystyrène, parce que cela laisse l'aiguille passer plus facilement d'un endroit à un autre en traversant.